Différences entre versions de « BANNIER Joseph, héros du 1er Génie »

De Le Wiki de la Grande Guerre
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31 décembre 1914 : la compagnie arrive à L'Épine, à l’est de Chalons.
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Jusqu’au 27 mars elle stationne aux environs de Mourmelon pour divers travaux (fortifications, construction de passerelles) et des exercices de pontage ; travaux entrecoupés par de nombreuses attaques qui font des morts et des blessés.
 
Jusqu’au 27 mars elle stationne aux environs de Mourmelon pour divers travaux (fortifications, construction de passerelles) et des exercices de pontage ; travaux entrecoupés par de nombreuses attaques qui font des morts et des blessés.
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'''27 octobre ''': départ pour Bignicourt pour une école de pontage.
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'''1<sup>er</sup> décembre ''': la compagnie est transportée en automobile à Courtémont pour organiser la ligne de soutien de la main de Massiges ; divers travaux : refaire une voie de 0,60, un chemin de rondins, terrassement des abris cavernes postes des guetteurs, mise en  chantier de puits, citernes et abris cavernes pour les mitrailleuses.
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'''2 juillet 1916 ''': départ pour la Ferme des Planches, manœuvres de pontage sur l’Aisne. École de Ponts.
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'''11 juillet ''': retour à la cote 180 pour travaux : abris de mitrailleuses, mise en chantier de trois citernes, construction de deux ponts et de lits pour les abris cavernes. Entretien de la voie de la Main de Massiges.
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Version du 30 juillet 2015 à 09:58

Le Brigadier Joseph Bannier Médaillé Militaire

Registre d'incorporation militaire[1] - Photo de 1913 et Médaille Militaire[2]

Comme chaque homme dès ses 20 ans, Joseph BANNIER se présente en 1913 au chef-lieu du Département pour se faire inscrire sur le Registre d’incorporation militaire, sous le numéro matricule de recrutement 827, (fiche ci-contre).

La fiche créée à cette occasion sera mise à jour jusqu’à ce qu’il soit déclaré “Libéré du service militaire” à moins qu’il ne décède prématurément.

L’Armée avec une remarquable et constante efficacité, même au plus fort du conflit, y consigne de nombreuses informations, presque une biographie : État civil, profession, signalement physique, adresses et régiments successifs, périodes d’exercice, campagnes, blessures, actions d’éclat, décorations, etc.

Si l’on compare le signalement de Joseph avec sa photo prise la même année 1913, on constate sa pertinence, une nécessité si le soldat doit être identifié après son décès au combat : cheveux châtain, yeux marron clair, front vertical, nez moyen, visage plein et large, bouche grande, lèvres épaisses, teint coloré. Cicatrice à la main gauche, à la jambe droite et au front.

Son père Louis BANNIER et son épouse Maria STALIN tiennent ensemble “À la Glycine Restaurant”, future “Auberge de la Forêt” puis “Blue Beer’Hills” aujourd'hui fermé. Ils ont deux fils : Albert, serrurier, et Joseph son cadet de deux ans, menuisier ébéniste chez Paul BUDE entrepreneur de menuiserie rue Guitel.

Incorporé huit mois avant la déclaration de guerre, c’est un tout autre travail du bois qui attend Joseph dans son Régiment du Génie, jusqu’à son décès qui fait l’objet d’une nouvelle fiche[3].

Celle-ci porte les indications suivantes :

Bannier Joseph Réné Louis
Brigadier, 1er Régiment du Génie
N° Matricule :
13177 au corps, Classe 1913
827 au recrutement de Versailles
Mort pour la France le 16 juin 1917 à l'ambulance à Couvrelles (Aisne)
Genre de mort : Blessure de Guerre
Né le 15 mai 1893 à St Nom la Bretèche Département de Seine et Oise
Acte transcrit le 22 Août 1917 à St Nom-la-Bretèche (Seine & Oise)


Journal des Marches et Opérations du 1er Régiment du Génie

Carte des lieux d'intervention de la 4ème Compagnie du 1er Régiment du Génie de 1914 à 1918

Sur les pas de Joseph BANNIER, cette carte indique les six zones où est successivement intervenue la 4ème Compagnie. On constate son extraordinaire mobilité tout au long du conflit et, ci-dessous dans la transcription du Journal, la grande polyvalence des interventions.

Joseph BANNIER, décédé 15 mois avant la fin des combats, n'est pas mentionné dans le Journal ; il a probablement été blessé mortellement lors d'une mission à l'écart du gros de la Compagnie qui n'en n'a pas été averti.

1914

(1) 8 août – 4 septembre (cercle bleu à l'Est)

8 août : la compagnie quitte Versailles, à la gare des Matelots, et prend un train pour Reims puis Verdun où elle débarque à 4h15.

16 août : la compagnie reconnaît des points de passage pour construire des ponts.

22 août : marche sur Ethe où les Allemands sont retranchés. Durs combats pendant plusieurs jours.

24 août : repli sur Montmédy.

26 août : ordre de faire sauter des ponts à Dun-sur-Meuse.

4 septembre : embarquement à 3h à Villers.

(2) 5 septembre – 29 décembre (cercle bleu à l'Ouest)

5 septembre : débarquement à Pantin.

7 septembre : embarquement en chemin de fer et arrivée à une trentaine de kilomètres au sud de Compiègne. La compagnie restera dans la région comprise entre Compiègne et Roye où elle effectuera divers travaux : exécution d’abris dans les tranchées, travaux sur les ponts.

4 novembre : attaque d’Andechy, nombreux tués, blessés ou disparus.

29 décembre : embarquement à Montdidier pour Saint-Hilaire-le-Grand (Meuse).

1915-1916

(3) 31 décembre 1914 – 2 décembre 1916 (cercle rouge au Sud-Est) 31 décembre 1914 : la compagnie arrive à L'Épine, à l’est de Chalons. Jusqu’au 27 mars elle stationne aux environs de Mourmelon pour divers travaux (fortifications, construction de passerelles) et des exercices de pontage ; travaux entrecoupés par de nombreuses attaques qui font des morts et des blessés.

27 mars 1915 : la compagnie part en automobile pour Les Petites-Loges.

4 avril : violent bombardement et nombreuses citations. Pendant plusieurs mois, travaux de mines, d’écoutes et d’organisation du centre de résistance et de la ligne de soutien.

31 août : départ pour Baconnes pour organiser le secteur d’attaque de la 247ème brigade.

23 septembre : bombardement du cantonnement.

25 septembre : la compagnie attaque de 1h à 6h30 ; nombreux morts, blessés ou disparus et nombreuses citations à l’ordre du génie.

27 octobre : départ pour Bignicourt pour une école de pontage.

1er décembre : la compagnie est transportée en automobile à Courtémont pour organiser la ligne de soutien de la main de Massiges ; divers travaux : refaire une voie de 0,60, un chemin de rondins, terrassement des abris cavernes postes des guetteurs, mise en chantier de puits, citernes et abris cavernes pour les mitrailleuses.

2 juillet 1916 : départ pour la Ferme des Planches, manœuvres de pontage sur l’Aisne. École de Ponts.

11 juillet : retour à la cote 180 pour travaux : abris de mitrailleuses, mise en chantier de trois citernes, construction de deux ponts et de lits pour les abris cavernes. Entretien de la voie de la Main de Massiges.

6 octobre : la compagnie quitte la cote 180 pour Laval-sur-Tourbe (Marne).

Première quinzaine de novembre : manœuvres de pontage.

24 novembre : départ pour Vauvillers en passant par Passy-en-Valois, Crépy-en-Valois.



Références

  1. Registre d'incorporation militaire, AD78 : AD078_RM0482_000827
  2. Collections particulières
  3. Ministère de la Défense - Mémoire des Hommes - Mort pour la France de la Première Guerre mondiale : archives_B480744R-1



Bachmann (discussion) 28 juillet 2015 Les Amis de Saint Nom la Bretêche