Machines à vapeur yvelinoises durant la Grande guerre

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La production industrielle durant la Grande Guerre se concentre sur les besoins essentiels de la population, l’armement et le ravitaillement du front. Ainsi, à Houdan, la maison Fouché décide de répondre aux besoins de produits pharmaceutiques en 1917 ; à Maisons-Laffitte, l’industrie chimique augmente le nombre de ses machines, signe de la reprise de sa production ; à Croissy, la Compagnie parisienne de caoutchouc fait remplacer sa machine à vapeur pour orienter sa production vers le tissu et l’huile de lin en 1918. Les usines de construction de machines à vapeur limitent leur activité première. Les appareils sont désormais uniquement disponibles sur le marché de l’occasion. Les chaudières sont en priorité installées dans les hôpitaux comme à Mantes en 1917, dans les écoles militaires et sur le réseau ferroviaire. Sabotée ou minée, une chaudière peut se révéler une bombe incontrôlable et dévastatrice. Dès 1914, le gouvernement décide de déménager les machines les plus exposées. De ce fait, les forges des Mureaux récupèrent une machine à vapeur de la société industrielle de Creil. Inversement, après l’armistice, l’armée liquide ses stocks de machines pour soutenir la production nationale. Les fonderies du Pecq et d’Hardricourt se rééquipent à partir des stocks de l’arsenal de Puteaux.

Extrait de l'article : Wilfrid ÉON, Énergie vapeur et mécanisation, les machines à vapeur fixes dans les Yvelines de 1815 à 1935 in Revue de l'Académie de Versailles, 2012. Travail de recherche réalisé à partir du dépouillement des registres d'enregistrement des machines à vapeur en sous-série 7M aux Archives départementales des Yvelines.