Différences entre versions de « Aérodrome de Saint-Cyr-l’École »
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Version du 11 septembre 2014 à 14:09
Les prémices de l’aviation militaire à Saint-Cyr
C’est le 2 septembre 1909 que Saint-Cyr-l’École initie une tradition aérienne lors du vol de Santos-Dumont à bord de sa « Demoiselle ». En juillet 1911, l’Institut Aérotechnique est créé par Henri Deutsch de la Meurthe, faisant de Saint-Cyr l’un des fiefs de l’aviation militaire française. En 1912, la base d’aviation « Caserne Charles-Renard » s’installe également dans la ville. L’année 1913 marque un tournant pour Saint-Cyr : l’Armée, à l’approche de la guerre, s’intéresse de plus en plus à l’aviation. En 1911, l’entreprise de fabrication aérienne, Zodiac, s’impose déjà à Saint-Cyr comme l’un des pontes de l’aviation civile et militaire. En 1913, l’École d’aviation militaire de Versailles s’installe sur le même terrain que Zodiac. Le terrain, plus adapté aux manœuvres militaires, adopte alors le nom de Centre aéronautique militaire de Saint-Cyr. Cette même année, Zodiac construit le Spiess, premier modèle de dirigeable rigide français. Il possède une armature en bois, armature basée sur celle du Zeppelin allemand qui lui est conçu en aluminium. Le Spiess n’est cependant jamais agréé par l’État-major car, trop lourd, il est difficile à manier en vol. Outre le Spiess, Zodiac construit pour l’Armée six grands dirigeables qui seront utilisés entre 1914 et 1915. Durant la Grande Guerre, Saint-Cyr, alors situé dans le camp retranché de Paris, sert de base de réparation et de construction d’appareils aéronautiques. La base aérienne représente donc un atout important pour l’aviation alliée : déjà en juillet 1912 dans le cadre de collaborations de la Triple Entente, le général russe Gilinsky vient faire état des escadrilles en réserve à Saint-Cyr et à Buc.
Le début de la Grande Guerre
En 1914, la France détient huit compagnies d’aérostiers dont une dépendant de Saint-Cyr. Cette compagnie est installée à la Ménagerie, dans le parc de Versailles où se déroulent régulièrement des entrainements. Elle est rattachée au 1er régiment du Génie et avec ses semblables, elles forment l’École des Ballons. Le terrain de Saint-Cyr quant à lui sert aux entrainements des « sapeurs aérostiers » de l’École d’aviation de Versailles. Quand la guerre est déclarée, la moitié des engins de l’aviation français (136 appareils sur 238) sont alors en réserve à Saint-Cyr.
La base emploie à son paroxysme 4000 personnes civiles et militaires chargées de la construction et surtout, de la réparation d’appareils endommagés. Les hommes étant au front, ce sont majoritairement des femmes qui ont la tâche de fabriquer des ballons captifs et de réparer les dirigeables. Au début de la guerre, les dirigeables sont nombreux à sortir des usines de Saint-Cyr. Ils servent dans un premier temps à la reconnaissance puis aux bombardements. Ils sont pour l’État-major et l’artillerie des outils indispensables dans l’observation des troupes ennemis. Plus tard en 1914, en octobre, l’Armée crée dix-sept compagnies d’aérostiers d’observation à Saint-Cyr afin d’alimenter le front.
Le tournant maritime
L’aéronautique bat son plein en 1915 et connait un sursaut en 1916 quand la Marine française s’y intéresse. Début 1916, Zodiac construit le Marquis d’Arlandes et le Champagne, deux dirigeables équipés d’une mitrailleuse contre les avions ainsi que de 1300 kg de bombes. Ces deux engins sont rattachés à la Marine en 1916 et 1917 dans le cadre d’une campagne de lutte anti-sous-marine. En août 1916, l’Aérostation Maritime voit le jour. La Marine devient alors l’une des grandes clientes de Zodiac. Durant cette période de prospérité de l’aviation maritime, Saint-Cyr accueille le 26 novembre 1917 le Centre d’Aérostation Maritime, qui sera rebaptisé Centre d’Essais de Dirigeables de la Marine le 1er juillet 1918. Entre 1916 et 1918, ce sont ainsi 51 dirigeables qui transitent à Saint-Cyr dans le cadre d’opérations terrestres et maritimes.
1918 et l’après-guerre
En mai 1918, les Allemands bombardent la base de Saint-Cyr, emportant ainsi dans les flammes le Fleurus, un bimoteur de 5500 m3 et le hangar dans lequel il était stationné. Face à cette menace, une partie des compétences de la base aéronautique est transférée à Rochefort.
Après la guerre, Saint-Cyr continue d’exister comme base d’aérostation et d’aviation. Les ballons captifs d’observation construits durant la Grande Guerre y resteront en réserve jusqu’en 1928. L’entre-deux-guerres marque un renouveau pour Saint-Cyr : la militarisation de l’aérodrome fait face à l’émergence de l’aviation de tourisme et du vol à voile.
Sources
Collectif, Cent ans d’aéronautique au Val de Gally : Histoire des terrains de la Plaine de Versailles : Bois d’Arcy, Saint-Cyr-l’École, Beynes et Chavenay, Association « Fontenay d’hier à aujourd’hui », 2008. http://www.saintcyr78.fr/vl_histo.html Site officiel de la ville de Saint-Cyr http://centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/aviation/laeronautique-maritime-dans-la-grande-guerre « L’Aéronautique maritime dans la Grande Guerre », article sur le site du Centenaire.
Notes et références
Voir aussi
Saint-Cyr-l’École
Henri Deutsch de la Meurthe
Zodiac
Versailles
Buc
Aérodrome de Buc
Aéronautique dans les Yvelines
Iconographie
137J 263 88 (voir site du centenaire, archives départementales des Yvelines, Trésors d’archives)