Différences entre versions de « Chronique de juillet 1917 : Les privations »
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La guerre des vivres « fut à l’origine de la défaite de l’Allemagne et de la victoire des Alliés en 1918[1] » et celle-ci connût un tournant important à partir de 1917 comme en témoigne ce carnet de consommation encore vierge conservé aux Archives départementales des Yvelines.
La question du ravitaillement des armées et des populations civiles a été une préoccupation majeure de tous les Etats belligérants.
En France, de nombreuses réglementations apparaissent dès 1915 pour aborder la question de l’approvisionnement en nourriture des populations civiles, mais il faut attendre le 31 décembre 1916 pour qu’un service du ravitaillement à part entière soit constitué. Le ministère du ravitaillement général ne voit le jour qu’à partir d’avril 1917.
Jusqu’en 1916, la liberté des mers permet en effet à la France d’importer des produits de ses colonies et de l’outre-mer afin de compenser la baisse de production liée à la fois aux occupations et à la mise en place d’une économie de guerre. Le rationnement devient cependant inévitable avec la guerre sous-marine allemande et le sucre est l’une des premières denrées concernées.
Nominatif, le carnet qui est ici présenté permet à son titulaire de se procurer 750 grammes de sucre par mois. On le voit, si le rationnement existe, il est cependant à relativiser car les privations ne sont pas majeures. Il est même prévu d’augmenter la quantité de sucre distribuée à 3 kilogrammes afin de pouvoir réaliser ses confitures. A la même époque, les populations des Empires centraux souffrent beaucoup plus de la faim et en Russie les manifestants réclament la paix et du pain.
Jean-Christophe Blanchard
- ↑ Jay Winter, Nourrir les populations, in Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918, s.d., S. Audouin-Rouzeau et J.-J. Becker