Différences entre versions de « Chronique de décembre 1917 : L'engagement de l'aristocratie »
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− | Cette fois ce n’est pas un hôtel de luxe qui a été transformé en hôpital, mais le château de Bonnelles qui devient dès 1914 l’hôpital militaire auxiliaire N°34, annexe de l’hôpital de Rambouillet. On distingue d’ailleurs très facilement sur cette carte postale les boiseries du château qui décorent une salle transformée en réfectoire. Mais ne nous y trompons pas, si le style de la décoration fait penser à un intérieur du | + | Cette fois ce n’est pas un hôtel de luxe qui a été transformé en hôpital, mais le château de Bonnelles qui devient dès 1914 l’hôpital militaire auxiliaire N°34, annexe de l’hôpital de Rambouillet. On distingue d’ailleurs très facilement sur cette carte postale les boiseries du château qui décorent une salle transformée en réfectoire. Mais ne nous y trompons pas, si le style de la décoration fait penser à un intérieur du 17ème siècle, le château édifié entre 1847 et 1849 n’a alors qu’une soixantaine d’années ! Les trophées de chasse également très visibles sur la photographie nous invitent à évoquer le rôle majeur joué alors par la duchesse d’Uzès. |
− | Passionnée de chasse à courre, la duchesse d’Uzès née Anne de Mortemart-Rochechouart, riche héritière du champagne Veuve Clicquot Ponsardin est un personnage atypique. Femme auteur, sculpteur, musicienne, elle est la première femme à obtenir le permis de conduire et devient la présidente de l’Automobile Club Féminin de France. Elle | + | Passionnée de chasse à courre, la duchesse d’Uzès, née Anne de Mortemart-Rochechouart, riche héritière du champagne Veuve Clicquot Ponsardin, est un personnage atypique. Femme auteur, sculpteur, musicienne, elle est la première femme à obtenir le permis de conduire et devient la présidente de l’Automobile Club Féminin de France. Elle effectue un baptême de l’air en ballon, puis un second en avion pour ses 80 ans. C’est elle qui décide au début du conflit de transformer sa demeure en hôpital militaire. A 70 ans, elle passe même un examen afin d’exercer les fonctions d’infirmière major. |
− | Les convalescents oscillent entre hilarité et coups d’œil maussades lancés au photographe. Ceux-ci sont mélangés sans tenir distinction des corps d’armée comme le montrent les uniformes disparates qu’ils arborent. On semble même distinguer | + | Les convalescents oscillent entre hilarité et coups d’œil maussades lancés au photographe. Ceux-ci sont mélangés sans tenir compte de la distinction des corps d’armée, comme le montrent les uniformes disparates qu’ils arborent. On semble même distinguer un soldat issu des troupes coloniales. |
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Version actuelle datée du 8 janvier 2018 à 12:38
Ce document se veut le pendant de celui présenté lors de la Chronique d'octobre 1915 consacrée aux hôpitaux militaires.
Cette fois ce n’est pas un hôtel de luxe qui a été transformé en hôpital, mais le château de Bonnelles qui devient dès 1914 l’hôpital militaire auxiliaire N°34, annexe de l’hôpital de Rambouillet. On distingue d’ailleurs très facilement sur cette carte postale les boiseries du château qui décorent une salle transformée en réfectoire. Mais ne nous y trompons pas, si le style de la décoration fait penser à un intérieur du 17ème siècle, le château édifié entre 1847 et 1849 n’a alors qu’une soixantaine d’années ! Les trophées de chasse également très visibles sur la photographie nous invitent à évoquer le rôle majeur joué alors par la duchesse d’Uzès.
Passionnée de chasse à courre, la duchesse d’Uzès, née Anne de Mortemart-Rochechouart, riche héritière du champagne Veuve Clicquot Ponsardin, est un personnage atypique. Femme auteur, sculpteur, musicienne, elle est la première femme à obtenir le permis de conduire et devient la présidente de l’Automobile Club Féminin de France. Elle effectue un baptême de l’air en ballon, puis un second en avion pour ses 80 ans. C’est elle qui décide au début du conflit de transformer sa demeure en hôpital militaire. A 70 ans, elle passe même un examen afin d’exercer les fonctions d’infirmière major.
Les convalescents oscillent entre hilarité et coups d’œil maussades lancés au photographe. Ceux-ci sont mélangés sans tenir compte de la distinction des corps d’armée, comme le montrent les uniformes disparates qu’ils arborent. On semble même distinguer un soldat issu des troupes coloniales.
Jean-Christophe Blanchard