Différences entre versions de « PILORGET Eugène »

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Eugène Pilorget est un soldat conflanais "tué à l'ennemi" dans la Marne en 1915.
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== Etat civil ==
 
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Né le 2 juin 1891 à Le Châtelet dans le Cher <ref>[http:/www.archives18.fr/ark:/41383/s00512b760da4cac/512b760da6ed0 AD18 en ligne, 3E 4948, NMD Le Châtelet 1891-1894, vue 9/220]</ref> de Jean Jules et de Marie Brunet, Eugène Pilorget habite au quai de la République à Conflans où il exerce la profession d'employé de mairie selon sa fiche matricule. Dans le recensement de 1911, Albert Bellanger est ouvrier agricole, chez Edouard Floquet, fermier <ref>[http://archives.yvelines.fr/ark:/36937/s0053ee7d1ee5d01/53ee7d1eecf65 Liste de recensement de la population de Marcq 1911, Archives départementales]</ref>. <br />
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Né le 2 juin 1891 à Le Châtelet dans le Cher <ref>[http://www.archives18.fr/ark:/41383/s00512b760da4cac/512b760da6ed0 AD18 en ligne, 3E 4948, NMD Le Châtelet 1891-1894, vue 9/220]</ref> de Jean Jules et de Marie Brunet, Eugène Pilorget habite au quai de la République à Conflans où il exerce la profession d'employé de mairie selon sa fiche matricule. Dans le recensement de 1911, Eugène Pilorget et ses parents demeurent impasse Mabime (donnant sur le quai de la République) et il est déjà employé par la ville <ref>[http://archives.yvelines.fr/ark:/36937/s0053d6bc94589d0/53d6bc94695f1 AD78 en ligne, 9 M 475/3, Liste de recensement de la population de Conflans 1911, vue 10/125]</ref>. <br />
  
Il est mort pour la France le 12 octobre 1915 à Sommepy-Tahure, 51 - Marne <ref>http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239fc1abdbbde Mémoire des Hommes-Fiche Eugène Pilorget]</ref>. <br />
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Il est mort pour la France le 12 octobre 1915 à Sommepy-Tahure, 51 - Marne <ref>[http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239fc1abdbbd Mémoire des Hommes - Fiche Eugène Pilorget]</ref>. <br />
  
 
== Renseignements militaires ==
 
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Matricule : 2807<br />
 
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Bureau de recrutement : Versailles<ref>[http://archives.yvelines.fr/ark:/36937/s0053d0041ea042f/53d0042047d05 Fiche matriculaire d'Eugène Pilorget, Archives départementales]</ref><br />
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Bureau de recrutement : Versailles<ref>[http://archives.yvelines.fr/ark:/36937/s0053d49d2c39c7e/53d49d2de7767 Fiche matriculaire d'Eugène Pilorget, Archives départementales]</ref><br />
  
 
== Etats de service ==
 
== Etats de service ==
Âgé de tout juste 23 ans, il est incorporé dès septembre 1914, en tant que Dragon de 2ème classe au 9ème régiment de dragons. Il passe dès octobre au 1er régiment d'infanterie. Il est blessé le 16 février 1915 au thorax (coté gauche). Le 1er juillet 1915, il est attaché au 9ème bataillon des chasseurs à pied. Ce bataillon opère dans la Meuse, dans la tranchée de Calonne. Il est blessé lors des bombardements le 31 août 1915, et décède des suites de ses blessures au bivouac de Palcroix <ref>[http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e00528f4f7b21b9b/528f4f7b5a0fe Extrait du Journal des Marches et Opérations du 9ème bataillon de chasseurs à pied mentionnant la blessure de Bellanger, Mémoire des Hommes]</ref>.  
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Âgé de tout juste 21 ans, il est incorporé dès septembre 1912, en tant que soldat de 2ème classe au 36ème régiment d'infanterie. Il devient caporal dès le 9 novembre 1913 puis sergent le 22 avril 1915. <br>
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Il est blessé à Charleroi, le 22 septembre 1914, comme il l'écrit à son ancien instituteur. [[Eugène Chabrot]] : ''Cher Maître, Ma blessure n'est pas très grave, mais le temps me semble long, malgré que je sois bien soigné. Voici comment j'ai été blessé, près de Charleroi... Enfin, le bruit des canons cesse tout d'un coup et nous entendons comme des cris de sauvages devant nous. "Ne vous effarouchez pas ! nous dit le capitaine, ce sont les turcos qui chargent à la baïonnette. Ils ont fait de la bonne besogne. Mais malheureusement, vu le petit nombre (1 contre 3), nous fûmes forcés de battre en retraite ; c'est cela le plus pénible : voir les copains tomber à vos côtés, tués par derrière. Je sentis comme une petite brûlure, oh ! presque rien : je regarde et je vois que j'avais l'index gauche emporté ; c'était une balle explosive qui m'avait fait cette farce...''<br>
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Il est tué à l'ennemi le 12 octobre 1915 à Tahure (avis ministériel du 26 novembre 1915) <ref>[http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052796e4dc1124/52796e4e3b92f Extrait du Journal des Marches et Opérations du 36ème régiment d'infanterie, Mémoire des Hommes]</ref>.  
 
Il obtient la mention "Mort pour la France", transcrite dans le registre d'état civil de Conflans-Sainte-Honorine le 24 avril 1916<ref>[http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239fc1abdbbd Fiche individuelle "Mort pour la France", sur Mémoire des Hommes]</ref>.<br />
 
Il obtient la mention "Mort pour la France", transcrite dans le registre d'état civil de Conflans-Sainte-Honorine le 24 avril 1916<ref>[http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239fc1abdbbd Fiche individuelle "Mort pour la France", sur Mémoire des Hommes]</ref>.<br />
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Lors de sa séance du 23 novembre 1915, le conseil municipal de [[Conflans-Sainte-Honorine durant la Grande Guerre]] adresse ses condoléances à la famille Pilorget ''Le Maire fait part au conseil de la mort de M. Pilorget, ancien secrétaire de la Mairie de Conflans, tombé glorieusement au champ d'honneur, le 12 octobre dernier devant Tahure (Marne). Après avoir dit tout le bien qu'il pense de son ex-collaborateur, le Maire propose à l'assemblée d'envoyer les condoléances de tout le conseil aux malheureux parents de M. Pilorget. A l'unanimité le conseil est cet avis.''<ref>Archives municipales de Conflans - 1 D 16 - Délibérations du conseil municipal n°1431</ref>
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Un secours de 200 Francs est accordé à son père le 15 janvier 1916<ref>[http://archives.yvelines.fr/ark:/36937/s0053d49d2c39c7e/53d49d2de7767 Fiche matriculaire d'Eugène Pilorget, Archives départementales]</ref>.<br/>
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Son nom figure sur le Livre d'or de Conflans-Sainte-Honorine  <ref>[http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/multimedia/Galerie.action?mediaParam==?UTF-8?B?RlJEQUZBTjg1X09GOXYyMTQ5OTJfTC5qcGcjRlJEQUZBTjg1X09GOXYyMTUwMDlfTC5qcGc=?=&udTitle==?UTF-8?B?Q09ORkxBTlMtU0FJTlRFLUhPTk9SSU5F?=&xpointer=&mmName= Livre d'or de Conflans-Sainte-Honorine]</ref> et le [[Monument aux morts de Conflans-Sainte-Honorine]].
  
 
== Notes et références ==
 
== Notes et références ==
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Archives municipales de Conflans<br>
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Livre d'Or d'une école primaire, Pages vécues de la Grande Guerre, Eugène CHABROT, 1922.
 
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[[catégorie:Personnages]]
 
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Version actuelle datée du 14 mai 2016 à 16:39

Eugène Pilorget est un soldat conflanais "tué à l'ennemi" dans la Marne en 1915.

Etat civil

Né le 2 juin 1891 à Le Châtelet dans le Cher [1] de Jean Jules et de Marie Brunet, Eugène Pilorget habite au quai de la République à Conflans où il exerce la profession d'employé de mairie selon sa fiche matricule. Dans le recensement de 1911, Eugène Pilorget et ses parents demeurent impasse Mabime (donnant sur le quai de la République) et il est déjà employé par la ville [2].

Il est mort pour la France le 12 octobre 1915 à Sommepy-Tahure, 51 - Marne [3].

Renseignements militaires

Classe : 1911

Matricule : 2807

Bureau de recrutement : Versailles[4]

Etats de service

Âgé de tout juste 21 ans, il est incorporé dès septembre 1912, en tant que soldat de 2ème classe au 36ème régiment d'infanterie. Il devient caporal dès le 9 novembre 1913 puis sergent le 22 avril 1915.
Il est blessé à Charleroi, le 22 septembre 1914, comme il l'écrit à son ancien instituteur. Eugène Chabrot : Cher Maître, Ma blessure n'est pas très grave, mais le temps me semble long, malgré que je sois bien soigné. Voici comment j'ai été blessé, près de Charleroi... Enfin, le bruit des canons cesse tout d'un coup et nous entendons comme des cris de sauvages devant nous. "Ne vous effarouchez pas ! nous dit le capitaine, ce sont les turcos qui chargent à la baïonnette. Ils ont fait de la bonne besogne. Mais malheureusement, vu le petit nombre (1 contre 3), nous fûmes forcés de battre en retraite ; c'est cela le plus pénible : voir les copains tomber à vos côtés, tués par derrière. Je sentis comme une petite brûlure, oh ! presque rien : je regarde et je vois que j'avais l'index gauche emporté ; c'était une balle explosive qui m'avait fait cette farce...
Il est tué à l'ennemi le 12 octobre 1915 à Tahure (avis ministériel du 26 novembre 1915) [5]. Il obtient la mention "Mort pour la France", transcrite dans le registre d'état civil de Conflans-Sainte-Honorine le 24 avril 1916[6].

Lors de sa séance du 23 novembre 1915, le conseil municipal de Conflans-Sainte-Honorine durant la Grande Guerre adresse ses condoléances à la famille Pilorget Le Maire fait part au conseil de la mort de M. Pilorget, ancien secrétaire de la Mairie de Conflans, tombé glorieusement au champ d'honneur, le 12 octobre dernier devant Tahure (Marne). Après avoir dit tout le bien qu'il pense de son ex-collaborateur, le Maire propose à l'assemblée d'envoyer les condoléances de tout le conseil aux malheureux parents de M. Pilorget. A l'unanimité le conseil est cet avis.[7]

Un secours de 200 Francs est accordé à son père le 15 janvier 1916[8].

Son nom figure sur le Livre d'or de Conflans-Sainte-Honorine [9] et le Monument aux morts de Conflans-Sainte-Honorine.

Notes et références

Archives municipales de Conflans
Livre d'Or d'une école primaire, Pages vécues de la Grande Guerre, Eugène CHABROT, 1922. <references>