Différences entre versions de « Général Auguste-Joseph ÉON »
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+ | Lorsque la guerre contre l'Allemagne éclate, le colonel Éon agé de 57 ans intégré à la 17e DI du Général Jean-Baptiste Dumas doit porter secours à l'armée belge contre l'assaut allemand. Louette-Saint-Pierre, Houdremont, Bièvre puis Mézières et Rethel, autant de batailles sanglantes qui freinent la percée germanique, mais l'armée française est rapidement débordée. Dans la tourmente de fin août 1914, la 17e DI envoyée en Lorraine est obligée d'abandonner un combat à Gremecey pour courir à l'aide de la 14e armée en Belgique. | ||
+ | Durant la bataille de la Marne, Auguste Éon s'illustre en remportant la victoire de Mondement le 7 septembre 1914 et celle de Prosnes le 16 où à chaque fois il reprend des positions ennemies avec une poignée d'hommes. Appelé de nouveau en renfort avec sa division sur le front belge le mois suivant, il est sérieusement blessé dans les bombardements des faubourgs d'Ypres. Pour son courage et ses succès, il est nommé général de brigade le 27 octobre 1914 et décoré chevalier de la légion d'honneur sur son lit d'hôpital en novembre. | ||
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+ | De retour au front en août 1915, Auguste Éon mène avec la 17e DI de nouveaux combats difficiles en Artois. Le 15 février 1916, il est nommé au commandement de la 33e DI basé en Champagne. En juillet, Joffre envoie son régiment en renfort lors de la bataille de Verdun. Avec d'autres régiments, il est engagé à reprendre Douaumont sous un déluge d'obus allemands. Après de lourde perte, il arrive le 2 août à maintenir sa position à Fleury-devant-Douaumont. Décimé son régiment est retiré du front à la mi-août. A la fin de la bataille, le 25 décembre, il est nommé commandant de la légion d'honneur et le 4 avril 1917, général de division. Le même mois, la 33e DI du général Éon livre son plus célèbre combat. Avec l’appui de troupes coloniales composées de zouaves, de tirailleurs sénégalais et de marocains, la division Éon participe à "la reconquête des Monts de Champagne" en reprenant le massif de Moronvilliers, colline stratégique proche de Reims. Sa proximité avec ses hommes et ses initiatives sans toujours attendre les ordres de l'état major déplaisent au Général Anthoine, commandant de la Ve armée. Âgé de 61 ans et fatigué d'une guerre qui lui a enlevé [[ÉON Léon|un fils]], Auguste Éon est relevé de son commandement le 18 février 1918 et quitte pour toujours les champs de bataille. | ||
Il recevra la médaille de Verdun, la croix de guerre française et belge. | Il recevra la médaille de Verdun, la croix de guerre française et belge. | ||
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Auguste Éon (1857-1933) est un militaire qui s'est illustré durant la Grande Guerre puis une personnalité engagée dans la vie et la politique locales versaillaises.
Un breton sans fortune
Auguste, Joseph Éon est né le 23 août 1857 à Djidjeli en Algérie où son père officier militaire est en garnison. Issu d'une famille bretonne en proie à de grandes difficultés financières, il est poussé à faire une carrière militaire comme ses aïeux. Élève brillant, suite à l'obtention d'une bourse, il entre au Prytanée militaire à la Flèche et en 1875 à l’École spéciale de Saint-Cyr. Il épouse en 1888 Anne-Fanny Sanson, fille d'un intendant général résidant à Versailles.
Forte personnalité, d'une nature sociable, énergique, sportif accompli et à la recherche de reconnaissance, il est remarqué par le Général Joffre qui écrit en 1909 : "Le lieutenant colonel Éon est un officier supérieur de la plus haute valeur. Vigoureux, très actif, plein d'entrain, très manœuvrier, il voit très bien sur le terrain, a un grand sens tactique. Beaucoup de jugement et de décision. A nommer colonel le plus tôt possible !". Il le sera l'année suivante.
Le général Éon durant la Guerre 1914-1918
En pleine guerre de manœuvre
Lorsque la guerre contre l'Allemagne éclate, le colonel Éon agé de 57 ans intégré à la 17e DI du Général Jean-Baptiste Dumas doit porter secours à l'armée belge contre l'assaut allemand. Louette-Saint-Pierre, Houdremont, Bièvre puis Mézières et Rethel, autant de batailles sanglantes qui freinent la percée germanique, mais l'armée française est rapidement débordée. Dans la tourmente de fin août 1914, la 17e DI envoyée en Lorraine est obligée d'abandonner un combat à Gremecey pour courir à l'aide de la 14e armée en Belgique. Durant la bataille de la Marne, Auguste Éon s'illustre en remportant la victoire de Mondement le 7 septembre 1914 et celle de Prosnes le 16 où à chaque fois il reprend des positions ennemies avec une poignée d'hommes. Appelé de nouveau en renfort avec sa division sur le front belge le mois suivant, il est sérieusement blessé dans les bombardements des faubourgs d'Ypres. Pour son courage et ses succès, il est nommé général de brigade le 27 octobre 1914 et décoré chevalier de la légion d'honneur sur son lit d'hôpital en novembre.
De Verdun à la conquête des Monts de Champagne
De retour au front en août 1915, Auguste Éon mène avec la 17e DI de nouveaux combats difficiles en Artois. Le 15 février 1916, il est nommé au commandement de la 33e DI basé en Champagne. En juillet, Joffre envoie son régiment en renfort lors de la bataille de Verdun. Avec d'autres régiments, il est engagé à reprendre Douaumont sous un déluge d'obus allemands. Après de lourde perte, il arrive le 2 août à maintenir sa position à Fleury-devant-Douaumont. Décimé son régiment est retiré du front à la mi-août. A la fin de la bataille, le 25 décembre, il est nommé commandant de la légion d'honneur et le 4 avril 1917, général de division. Le même mois, la 33e DI du général Éon livre son plus célèbre combat. Avec l’appui de troupes coloniales composées de zouaves, de tirailleurs sénégalais et de marocains, la division Éon participe à "la reconquête des Monts de Champagne" en reprenant le massif de Moronvilliers, colline stratégique proche de Reims. Sa proximité avec ses hommes et ses initiatives sans toujours attendre les ordres de l'état major déplaisent au Général Anthoine, commandant de la Ve armée. Âgé de 61 ans et fatigué d'une guerre qui lui a enlevé un fils, Auguste Éon est relevé de son commandement le 18 février 1918 et quitte pour toujours les champs de bataille.
Il recevra la médaille de Verdun, la croix de guerre française et belge.
Le général au conseil municipal de Versailles
De retour à Versailles, le général Éon s'implique dans la vie locale. Élu au conseil municipal, il devient le bras droit du maire Yves Le Coz, son ami. Il décède brutalement le 21 janvier 1934.