Différences entre versions de « Chronique de mai 1917 : Le général Nivelle »
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Le 16 avril 1917 à 6 heures du matin, l’armée française lance une vaste offensive sur environ 25 kilomètres de front le long du Chemin des Dames. C’est l’offensive « Nivelle » du nom du général qui a planifié cette attaque et qui reste dans les mémoires de la Grande Guerre associé aux mutineries de 1917.
Né en 1856, Robert Nivelle appartient à une génération d’officiers qui ont principalement fait leur carrière au sein de l’empire colonial français et qui sont sur le point de prendre leur retraite à la veille de la guerre.
Promu général en octobre 1914, Nivelle se distingue particulièrement lors de la bataille de Verdun dans le secteur de Douaumont ce qui lui vaut d’être nommé commandant en chef des armées du Nord et du Nord-Est le 12 décembre 1916. Il planifie alors une vaste offensive devant percer les lignes allemandes sur le front occidental, qui se traduit finalement par un échec.
Les opérations menées en avril 1917 constituent un échec d’autant plus douloureux que la propagande avait laissé entendre que la victoire serait acquise. Nivelle devient alors l’objet de toutes les critiques ainsi que le bouc émissaire idéal pour le gouvernement, l’armée et l’opinion publique.
Ce portrait peu flatteur publié en mai 1916 est particulièrement révélateur de l’image que véhicule alors la presse de celui qui vient d’être démis de ses fonctions au profit de Pétain avant d’être nommé au commandement des troupes françaises d’Afrique du Nord.
Jean-Christophe Blanchard