Différences entre versions de « Général Auguste-Joseph ÉON »

De Le Wiki de la Grande Guerre
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== Un breton sans fortune ==
 
== Un breton sans fortune ==
  
Auguste, Joseph Éon est né le 23 août 1857 à Djidjeli en Algérie où son père officier militaire est en garnison. Issu d'une famille bretonne en proie à de grandes difficultés financières, il est poussé à faire une carrière militaire comme ses aïeux. Élève brillant, suite à l'obtention d'une boursier, il entre au Prytanée militaire à la Flèche et en 1875 à l’École spéciale de Saint-Cyr. Il épouse en 1888 Anne-Fanny Sanson, fille d'un intendant général résidant Versailles.
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Auguste, Joseph Éon est né le 23 août 1857 à Djidjeli en Algérie où son père officier militaire est en garnison. Issu d'une famille bretonne en proie à de grandes difficultés financières, il est poussé à faire une carrière militaire comme ses aïeux. Élève brillant, suite à l'obtention d'une bourse, il entre au Prytanée militaire à la Flèche et en 1875 à l’École spéciale de Saint-Cyr. Il épouse en 1888 Anne-Fanny Sanson, fille d'un intendant général résidant Versailles.
  
 
Forte personnalité, d'une nature sociable, énergique, sportif accompli et à la recherche de reconnaissance, il est remarqué par le Général Joffre qui écrit en 1909 : "Le lieutenant colonel Éon est un officier supérieur de la plus haute valeur. Vigoureux, très actif, plein d'entrain, très manœuvrier, il voit très bien sur le terrain, a un grand sens tactique. Beaucoup de jugement et de décision. A nommer colonel le plus tôt possible !". Il le sera l'année suivante.
 
Forte personnalité, d'une nature sociable, énergique, sportif accompli et à la recherche de reconnaissance, il est remarqué par le Général Joffre qui écrit en 1909 : "Le lieutenant colonel Éon est un officier supérieur de la plus haute valeur. Vigoureux, très actif, plein d'entrain, très manœuvrier, il voit très bien sur le terrain, a un grand sens tactique. Beaucoup de jugement et de décision. A nommer colonel le plus tôt possible !". Il le sera l'année suivante.
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== Le général Éon durant la Guerre 1914-1918 ==
 
== Le général Éon durant la Guerre 1914-1918 ==
  
Lorsque la guerre contre l'Allemagne éclate, à l'âge de 57 ans, il est engagé sur le front de la Marne. Il s'illustre durant la victoire de Mondement le 7 septembre 1914 et à Prosnes le 16 où il reprend des positions ennemis avec une poignée d'hommes. Détaché avec sa division sur le front belge le mois suivant, il est nommé général de brigade le 27 octobre mais est sérieusement blessé par des éclats d'obus dans les faubourgs d'Ypres. Pour son courage, il est nommé général de brigade et décoré chevalier de la légion d'honneur sur son lit d'hôpital en novembre. De retour au front en août 1915, Auguste Éon mène avec la 17e DI de nouveaux combats difficiles en Artois. Le 15 février, il est nommé au commandement de la 33e DI qui s'engage dans la bataille de Verdun. A la fin des hostilités, le 25 décembre, il est nommé commandant de la légion d'honneur et le 4 avril 1917, général de division. Le même mois, la 33e DI du général Éon aidé de troupes coloniales (la 5e DI composés de zouaves et de tirailleurs sénégalais et une division marocaine) participe activement à la reconquête du massif de Moronvilliers, colline stratégique proche de Reims. Sa proximité avec ses hommes et ses initiatives sans toujours attendre les ordres de l'état major déplait au Général Anthoine, commandant de la Ve armée. Âgés de 61 ans et las d'une guerre qui lui a enlevé un fils, Auguste Éon doit quitter le 18 février 1918 son commandement et pour toujours les champs de bataille.  
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Lorsque la guerre contre l'Allemagne éclate, à l'âge de 57 ans, il est engagé sur le front de la Marne. Il s'illustre durant la victoire de Mondement le 7 septembre 1914 et à Prosnes le 16 où il reprend des positions ennemies avec une poignée d'hommes. Détaché avec sa division sur le front belge le mois suivant, il est nommé général de brigade le 27 octobre mais est sérieusement blessé par des éclats d'obus dans les faubourgs d'Ypres. Pour son courage, il est nommé général de brigade et décoré chevalier de la légion d'honneur sur son lit d'hôpital en novembre. De retour au front en août 1915, Auguste Éon mène avec la 17e DI de nouveaux combats difficiles en Artois. Le 15 février, il est nommé au commandement de la 33e DI qui s'engage dans la bataille de Verdun. A la fin des hostilités, le 25 décembre, il est nommé commandant de la légion d'honneur et le 4 avril 1917, général de division. Le même mois, la 33e DI du général Éon aidée de troupes coloniales (la 5e DI composée de zouaves et de tirailleurs sénégalais et une division marocaine) participe activement à la reconquête du massif de Moronvilliers, colline stratégique proche de Reims. Sa proximité avec ses hommes et ses initiatives sans toujours attendre les ordres de l'état major déplaisent au Général Anthoine, commandant de la Ve armée. Âgés de 61 ans et las d'une guerre qui lui a enlevé un fils, Auguste Éon doit quitter le 18 février 1918 son commandement et pour toujours les champs de bataille.  
  
 
Il recevra la médaille de Verdun, la croix de guerre française et belge.
 
Il recevra la médaille de Verdun, la croix de guerre française et belge.

Version du 11 novembre 2014 à 23:12

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Le Général de division Auguste Éon

Auguste Éon (1857-1933) est un militaire qui s'est illustré durant la Grande Guerre et une personnalité engagée dans la vie et la politique local versaillaise.

Un breton sans fortune

Auguste, Joseph Éon est né le 23 août 1857 à Djidjeli en Algérie où son père officier militaire est en garnison. Issu d'une famille bretonne en proie à de grandes difficultés financières, il est poussé à faire une carrière militaire comme ses aïeux. Élève brillant, suite à l'obtention d'une bourse, il entre au Prytanée militaire à la Flèche et en 1875 à l’École spéciale de Saint-Cyr. Il épouse en 1888 Anne-Fanny Sanson, fille d'un intendant général résidant Versailles.

Forte personnalité, d'une nature sociable, énergique, sportif accompli et à la recherche de reconnaissance, il est remarqué par le Général Joffre qui écrit en 1909 : "Le lieutenant colonel Éon est un officier supérieur de la plus haute valeur. Vigoureux, très actif, plein d'entrain, très manœuvrier, il voit très bien sur le terrain, a un grand sens tactique. Beaucoup de jugement et de décision. A nommer colonel le plus tôt possible !". Il le sera l'année suivante.

Le général Éon durant la Guerre 1914-1918

Lorsque la guerre contre l'Allemagne éclate, à l'âge de 57 ans, il est engagé sur le front de la Marne. Il s'illustre durant la victoire de Mondement le 7 septembre 1914 et à Prosnes le 16 où il reprend des positions ennemies avec une poignée d'hommes. Détaché avec sa division sur le front belge le mois suivant, il est nommé général de brigade le 27 octobre mais est sérieusement blessé par des éclats d'obus dans les faubourgs d'Ypres. Pour son courage, il est nommé général de brigade et décoré chevalier de la légion d'honneur sur son lit d'hôpital en novembre. De retour au front en août 1915, Auguste Éon mène avec la 17e DI de nouveaux combats difficiles en Artois. Le 15 février, il est nommé au commandement de la 33e DI qui s'engage dans la bataille de Verdun. A la fin des hostilités, le 25 décembre, il est nommé commandant de la légion d'honneur et le 4 avril 1917, général de division. Le même mois, la 33e DI du général Éon aidée de troupes coloniales (la 5e DI composée de zouaves et de tirailleurs sénégalais et une division marocaine) participe activement à la reconquête du massif de Moronvilliers, colline stratégique proche de Reims. Sa proximité avec ses hommes et ses initiatives sans toujours attendre les ordres de l'état major déplaisent au Général Anthoine, commandant de la Ve armée. Âgés de 61 ans et las d'une guerre qui lui a enlevé un fils, Auguste Éon doit quitter le 18 février 1918 son commandement et pour toujours les champs de bataille.

Il recevra la médaille de Verdun, la croix de guerre française et belge.

Le général au conseil municipal de Versailles

Le général Éon s'impliquera dans la vie locale versaillaise. Élu au conseil municipal, il deviendra le bras droit du maire Yves Le Coz, son ami. Il décèdera brutalement le 21 janvier 1934.