JEULIN, Gabriel Fernand (Orgerussien)
Une mort prématurée
Jugement Jeulin tenant lieu d’acte de décès de Jeulin Gabriel Fernand Gilles, mort pour la France : le tribunal civil de Rambouillet en son audience publique ordinaire du 22 mai 1917 jugement : «le procureur de la République expose : le 16 septembre 1916 à Verdun, le capitaine Thomas Armand a déclaré que Jeulin Gabriel Fernand Gilles, soldat au 102ème régiment d’infanterie, n° 4324 du recrutement de Versailles[1], né à Orgerus le 3 avril 1891[2] de François Jeulin et de Marie Adeline Gasselin, a été tué à l’ennemi le 4 octobre 1914 à Saint-Mard-les-Triots, Somme ».
Gabriel Fernand JEULIN est donc décédé à l’âge de 23 ans sur le champ de bataille. Sur son livret militaire, il est écrit qu’il est « tué à l’ennemi le 4 octobre 1914 à l’Échelle». 10 kilomètres environ séparent Saint-Mard-les-Triots (comme il est écrit sur le registre d’état-civil d’Orgerus) de L’Échelle Saint-Aurin dans la Somme.
Sa vie et sa famille avant la guerre
À Orgerus, avant d’être mobilisé, Gabriel Fernand était menuisier charpentier aux établissements Robert, entreprise de charpente importante à Orgerus, située entre la Rue du Pressoir et la Grande Rue actuelles.
Les parents de Gabriel, François et Adeline Jeulin étaient épiciers, cabaretiers à Orgerus, Grande rue. En 1893, François Jeulin, son père décède [3] et sa mère tiendra son commerce seule. Les collectionneurs de vieilles cartes postales d’Orgerus auront certainement remarqué de nombreux clichés où il est inscrit en bas « veuve Jeulin - éditeur».
Son père était de Tacoignières; sa mère, la famille Gasselin, était une vieille famille du hameau de l’Arnière d’Orgerus. Son frère, Gaston Florentin est né le 8 août 1889 à Orgerus [4]. Il se marie au village le 14 novembre 1912 avec Suzanne Héron et part pour exercer le métier de coiffeur à Bonnières-sur-Seine. Incorporé le 13 octobre 1910 à la 20ème section d’Infirmiers militaires, il est rappelé comme son frère le 3 août 1914[5]. Il est affecté à la section coloniale d’infirmiers à Paris. Il reviendra de cette grande guerre pour s’installer à Saint-Léger-en-Yvelines, où il décèdera en 1962.