Chronique de novembre 1914: La prise en charge des réfugiés
La prise en charge des réfugiés est un problème apparu avec la Première Guerre mondiale. Le passage à un conflit de longue durée, au cours de l’automne 1914, lui a donné une acuité encore plus grande.
Les réfugiés furent nombreux en Seine-et-Oise : de 9000 environ au début de 1915, leur nombre augmenta jusqu’à 26 000 à la fin du conflit. Les Belges étaient nombreux, en raison sans doute de la proximité de la ligne de front et de la présence voisine du gouvernement belge en exil (à Sainte-Adresse, près du Havre)
La gestion concrète de ce problème a sollicité l’ensemble de l’appareil administratif et politique français. Les maires ont été chargés du recensement des familles réfugiées, souvent éclatées et désorientées. Les sous-préfets et préfets ont appliqué les directives ministérielles du gouvernement, réfugié à Bordeaux depuis le 2 septembre 1914.
Le souci principal des réfugiés et des pouvoirs publics est le problème de la subsistance. L’aide financière fut progressivement organisée à partir de novembre 1914, et prise en charge par les municipalités. C’est à cette époque qu’apparaissent les premières critiques à l’encontre des réfugiés, accusés de paresse et de profiter de l’aide publique alors que la nation est en plein effort de guerre.
Voir aussi
Comité des réfugiés franco-belges de Versailles
Les réfugiés belges en Seine-et-Oise
Les réfugiés en Seine-et-Oise
Pierre BURIGNAT