Archives judiciaires
En 1914, l'actuel territoire des Yvelines comptait :
- 1 cour d'Assises, celle de Seine-et-Oise qui siégeait à Versailles,
- 3 tribunaux de première instance, un par pour chaque arrondissement (Versailles, Mantes et Rambouillet),
- 14 justices de paix, une par canton (Versailles Nord, Versailles Ouest, Versailles Sud, Marly-le-Roi, Meulan, Poissy, Saint-Germain-en-Laye, Mantes, Houdan, Bonnières-sur-Seine, Houdan, Limay, Rambouillet, Chevreuse, Montfort-l'Amaury).
Les archives de ces organismes sont conservées par les Archives départementales des Yvelines. Elles sont susceptibles de renseigner sur la façon dont la Première Guerre mondiale a affecté la vie de la population.
Justices de paix et tribunaux de police
Au civil, le juge de paix tranchait les litiges de la vie quotidienne : il connaissait des actions personnelles et mobilières dans les limites d'un taux maximum qui était fixé, au moment de la Première Guerre mondiale, à 300 F pour les affaires jugées en dernier ressort et de 600 F pour les affaires à charge d'appel. De plus le juge de paix s'était progressivement vu attribuer la connaissance de certaines affaires au-delà des seuils indiqués ci-dessus, et parfois quel que soit le montant de la demande, et notamment les conflits entre propriétaires et locataires, les conflits entre patrons et salariés ou domestiques, les actions civiles pour injures et diffamation, les rixes et voies de fait en l'absence de blessures, les réquisitions militaires (différends entre l'Etat et les particuliers).
Au pénal, le juge de paix siège comme juge unique du tribunal de simple police et connaît de toutes les contraventions passibles de peines d'amende ne dépassant pas 15 francs ou 5 jours d'emprisonnement.
Officier de police judiciaire, le juge de paix est aussi chargé de recevoir plaintes et dénonciations, de rédiger des procès-verbaux en matière de flagrant délit et de morts suspectes, d'effectuer certains actes d'information pour le juge d'instruction.