BERCHE, Louis

De Le Wiki de la Grande Guerre

Qui est Louis Berché ?

Louis Charles Berché est né à Méré le 1er février 1892 de Justin et Louise Berché, née Hudé. Il appartient à la petite bourgeoisie locale : son grand-père, de qui il a récupéré tous les prénoms, fut en effet maire de Méré de 1861 à 1884 avant de mourir en 1899. Son père apparaît comme "cultivateur" de son état en 1912 sur une carte d'électeur nominative[1].

Sur sa fiche matricule 125, Louis est signalé comme présentant un visage ovale, des cheveux châtains, des yeux bleu, un front découvert, un nez rectiligne et petit, une bouche petite aux lèvres minces et un menton pointu. Petit pour nous mais dans la moyenne de l'époque, il mesure 1m59.

Dit "maçon", il présente un degré d'instruction générale 3 : il sait donc lire, écrire et compter, comme beaucoup de ceux que l'on retrouvera dans les tranchées, les officiers présentant le niveau maximal 5, celui des bacheliers.

Il est incorporé le 8 octobre 1913 à 21 ans suite à la décision du Conseil de Révision qui le classa dans "la première partie de la liste en 1913" c'est-à-dire dans la catégorie des jeunes hommes considérés "bons pour le service". Treizième inscrit sur la liste du canton, son état de santé général et sa taille furent vérifiés car en deça de 1m54, pas d'armée possible. Le lendemain, il arrive au 37ème Régiment d'Infanterie basé à Nancy.

Louis est donc déjà sous les drapeaux, tout près du front et de l'ennemi lorsque la mobilisation générale est ordonnée. Il fait partie de ce que l'on appelle "les effectifs de paix", comme 817.000 autres jeunes hommes qui sont, de fait, facilement mobilisables puisque déjà encasernés. Le 1er août 1914, son régiment est prêt à partir : il est composé de l'Etat Major ainsi que de trois bataillons (soit douze compagnies), trois sections de mitrailleurs de campagne et trois sections de mitrailleurs de forteresse. Le 5 août, un télégramme est lu au 37ème RI : la guerre est officiellement déclarée entre l'Allemagne et la France mais les troupes agissent déjà sur le terrain et les "compagnies sont en cantonnement d'alerte", "la frontière ayant été violée en trois points et le Luxembourg ayant été envahi par l'armée allemande"[1].

Louis a 22 ans.

Louis Berché à son arrivée au 37è RI comme on peut le lire sur son col. Pas de date. Archives familiales.


La guerre de Louis au 37e RI

La IVème section de Mitrailleurs, la 2ème Cie de Mitrailleurs

Les JMO et la fiche matriculaire de Louis nous renseignent sur ses faits d'armes et ceux de son régiment. De plus, dans un article de Toutes les Nouvelles de Rambouillet à l’Essonne, daté du 4 novembre 1981 et consacré à la commémoration du 11 novembre 1918 à Montfort-l’Amaury, il est longuement question de Louis Berché qui doit recevoir l’insigne de chevalier de la légion d’Honneur à cette occasion. On y découvre ainsi un court témoignage. Sur les cinquante deux mois que dura la guerre, il en effectua quarante huit au 37e RI, et participa aux batailles suivantes :

La bataille de Morhange - août 1914

En Belgique, à Langemarck - décembre 1914

Verdun - juillet 1916

Le gaz moutarde - août 1918

L'armistice

Le retour

Sortir de la guerre...

Difficile d'oublier : l'ypérite

Décorations et médailles

... et revenir à la vie

De deux familles, une seule

Entre Histoire et mémoire

Notes et références

  1. Cf. pages 1 à 6 des JMO du 37è RI, côte 26N 612/9, du 31 juillet 1914 au 17 février 1916. Version intégrale en ligne.

Sources

Sources manuscrites

  • Divers documents familiaux originaux et privés appartenant à la famille Eudes/ Berché
  • Photographies, cartes postales, correspondance privées

Sources numérisées en ligne

  • Les Archives Départementales des Yvelines ont participé à la mise en ligne des Registres d'Incorporation militaire de Seine et Oise qui permettent l'accès aux fiches matriculaires des combattants des classes de 1890 à 1921 : fiche de Louis Berché, matricule 125, incorporé au 37e RI
  • A partir du site Mémoire des Hommes, publié par le ministère de la Défense et ouvert depuis 2003, on trouve en ligne les documents suivants : Les Historiques régimentaires de 1914 à 1918 et Les Journaux de marche et des Opérations des unités de la Première Guerre Mondiale (JMO). Les JMO des 73e RIT et 37e RI ont été consultés.


Christine Barnel (discussion)