Différences entre versions de « Chronique d'avril 1918 : Les réalités de la guerre sur mer »

De Le Wiki de la Grande Guerre
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Version du 3 avril 2018 à 09:23

Affiche les Réalités de la guerre sur mer » - ADY Cote 103J 25 sup1
Affiche "Les Réalités de la guerre sur mer » - ADY Cote 103J 25 sup1

Cette affiche de propagande ayant pour but de montrer la supériorité des forces maritimes de l’Entente sur celles des Puissances Centrales est assez classique dans sa réalisation. Elle rappelle par exemple celle que nous avions déjà présenté lors de la chronique de septembre 1916 intitulée « l’Empire britannique en guerre ».

L’utilisation de différentes vignettes statistiques était également présente dans la chronique de septembre 1917 consacrée à l’entrée en guerre des Etats-Unis.

Ce document témoigne donc dans sa forme du caractère parfaitement organisé et systématisé de la propagande.

On notera que l’ensemble du document est construit sur des oppositions systématiques. Les navires de l’entente représentés ici sont essentiellement des bâtiments civils ou de transports de troupes et ne sont jamais touchés par les tirs ennemis qui terminent à l’eau. Ils contrastent avec les sous-marins allemands, incarnation du caractère belliciste et de la fourberie de l’adversaire, qui sombrent dans les flots.

Le document témoigne cependant d’une réalité souvent oubliée, qui est l’importance de la marine lors du premier conflit mondial, trop souvent résumé aux seules tranchées du front de l’ouest. La vignette située en haut à droite rappelle l’importance du blocus imposé à l’Allemagne dès le début du conflit et est l’un des éléments majeurs pour expliquer sa défaite. Dans le cadre d’une guerre économique et industrielle, gêner voir interdire le ravitaillement de l’adversaire devient une priorité stratégique. Ne pouvant imposer les mêmes restrictions aux britanniques et aux français, les allemands choisirent de s’en prendre en représailles à leur commerce maritime. Les U-Boote devinrent alors l’arme capable de mener à bien cette politique qui atteint son paroxysme en 1917 lorsque Guillaume II autorise la guerre sous-marine à outrance. 

Jean-Christophe Blanchard