Différences entre versions de « Chronique de janvier 1915: La mobilisation des femmes »

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Version du 5 janvier 2015 à 10:34

Chronique de janvier 1915

La mobilisation des femmes

Carte postale – Ouvroir de Bonnelles

La période de la Grande Guerre, longtemps considérée comme libératrice pour les femmes par une historiographie un peu réductrice, a été à la fois un moment d’intégration majeur de celles-ci dans la vie économique du pays tout en étant aussi une période de mise entre parenthèses des revendications politiques.

Dès l’automne 1914, on vit se constituer à l’arrière du front des ateliers où les femmes, qu’elles soient épouses, sœurs, mères de soldats ou non, commencèrent à remplacer « ceux qui sont sur le champ de bataille » comme le préconisait le président du conseil Viviani. Le travail des femmes est dès lors un engagement patriote.

L’ouvroir de Bonnelles, installé dans le château de ce village situé à une vingtaine de kilomètres de Rambouillet, a ainsi été transformé pendant la guerre par sa propriétaire, la duchesse d’Uzès, en hôpital militaire et en atelier de tricot. Le cliché pris ici représente des femmes de tous âges tricotant des vêtements, pour ce premier hiver de guerre, sous le regard de deux hommes. La carte postale se fait ainsi, par la démonstration de l’implication de l’arrière, un document de propagande de l’unité nationale.

Pierre BURIGNAT