Différences entre versions de « Chronique de mai 1916 : Joseph Gallieni »

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Carte postale représentant Gallieni. AD78 - 3Fi 250/1432

La carrière militaire de Joseph–Simon Gallieni s’est presque exclusivement déroulée au sein de l’empire colonial français de la IIIème République dont il fut l’un des principaux artisans de la conquête. Ce document évoque et rappelle sa dernière mission qui lui permit de se distinguer lors de la Première Guerre mondiale.

Placé hors cadre au printemps 1914, il est rappelé malgré son âge (il a alors 65 ans) dès le 26 août au poste de gouverneur militaire de la ville de Paris. Gallieni ne se prive pas alors de dénoncer les carences supposées de son prédécesseur, le général Victor-Constant Michel dont le travail ingrat des premiers préparatifs de la défense dans une situation d’urgence sera pourtant repris. Alors que la capitale est menacée, il apporte une contribution à la victoire de la Marne en lançant une contre-offensive sur l’aile droite de l’armée allemande. Les mérites de cette initiative sont également souvent attribués à Joffre, parfois présenté comme le véritable artisan de l’offensive stratégique.

Ministre de la Guerre du 29 octobre 1915 au 16 mars 1916, Gallieni décède à l’hôpital auxiliaire n°17 de Versailles le 27 mai de la même année des suites d’une opération de la prostate.

Figé dans une posture raide censée correspondre à un caractère affirmé et lucide, Gallieni est ici représenté comme le « sauveur de Paris ». On devine au loin les monuments symboliques de la capitale à l’image de la Tour Eiffel ou du Dôme des Invalides, ainsi que l’artillerie du camp retranché. Ce document quasi hagiographique contribue à l’écriture d’une mémoire qui lui permit d’être élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume, par décret du 21 avril 1921. N’ayant pas participé aux hécatombes du conflit, sa légende est restée intacte.

Jean-Christophe Blanchard

Pour aller plus loin :

  • Article "Gallieni", Dictionnaire de la Grande Guerre 1914 1918, sous la direction de F. Cochet et R. Porte, Collection Bouquins, R. Laffont, Paris, 2008.
  • Bourachot, André. Le camp retranché de Paris (1792-1940). Paris : Bernard Giovanangeli Editeur, 2014.


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