Différences entre versions de « Hôpital auxiliaire n°176 de Limay »

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Face à la raréfaction des denrées et des marchandises, l’hôpital vécut essentiellement grâce à la générosité des habitants et des commerçants du canton qui donnèrent régulièrement pendant 4 ans  vivres et légumes pour les soldats blessés.  
 
Face à la raréfaction des denrées et des marchandises, l’hôpital vécut essentiellement grâce à la générosité des habitants et des commerçants du canton qui donnèrent régulièrement pendant 4 ans  vivres et légumes pour les soldats blessés.  
 
L’hôpital fermera le 20 août 1919.  Le matériel médical sera alors offert à l’hôpital civil de Mantes et le linge aux régions libérées.
 
L’hôpital fermera le 20 août 1919.  Le matériel médical sera alors offert à l’hôpital civil de Mantes et le linge aux régions libérées.
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Version actuelle datée du 8 juin 2015 à 16:18

L’Hôpital auxiliaire n°176, l’ambulance cantonale de Limay

Dès le début de la guerre, des milliers de soldats blessés sont évacués vers des hôpitaux situés dans des villes de « l’arrière » pour y être soignés. A Limay, le médecin du village Mr Léon Vinaver (également Conseiller Général) était trop âgé pour être mobilisé. Il proposa donc d’ouvrir une ambulance militaire dans le nouveau gymnase municipal, situé boulevard de la gare, dès le début du conflit afin de participer à l’effort de guerre. Le médecin pensait à juste titre que sa popularité lui apporterait des concours aussi empressés que nombreux. Dès le 8 aout 1914, le principe de l’installation d’une ambulance militaire était accepté par le conseil municipal de Limay. Au premier appel en septembre, les dons affluèrent de toutes parts, permettant une installation d’abord rudimentaire, complétée par la suite grâce à l’activité inlassable du Dr Vinaver. La plupart des communes du canton votèrent des subventions et des quêtes, souvent fructueuses, qui vinrent grossir les fonds. La première réunion du comité d’administration se tint en novembre : il était composé de notables de Limay et de ses environs. Avec l’accord de la municipalité et secondé par son épouse également médecin, l’ambulance 176 était prête à ouvrir. Le couple était secondé par le personnel des dames infirmières de l’Union des Femmes de France. L’infirmière en chef était Mademoiselle Colin. Une autre infirmière était également très présente, Madame Emilie CHAUDIERE, qui, durant toute la guerre travailla avec un grand dévouement auprès du Docteur VINAVER afin de soigner les soldats blessés tout en continuant à exercer son métier de sage-femme dans le privé. L’hôpital comportait alors une salle d’opération, une salle pouvant accueillir jusqu’à 56 lits pour les blessés, une salle de bain, une cuisine et un fumoir. L’hôpital eut cependant bien du mal à démarrer, l’administration sanitaire faisant visiblement peu d’efforts pour envoyer des blessés à Limay. Ainsi en 1915, 171 soldats y furent soignés, mais l’hôpital ne dut sa survie qu’à l’obstination du Dr Vinaver et des notables du canton, qui allèrent jusqu’à forcer la porte du Cabinet du Ministre de la Guerre pour que l’hôpital ne ferme pas. Le 5 mai 1915, l’hôpital reçu la visite du Préfet de Seine et Oise. A la date du 31 octobre 1915 : 43 lits sont occupés sur 56 et l’administrateur note dans son rapport qu’aucun d’accidents graves parmi les blessés n’est à déplorer. A Noel 1915, une grande manifestation artistique, avec le concours de nombreuses célébrités de l’époque, est organisée au Cinéma Palace de Mantes afin de collecter des fonds pour l’hôpital. Quelques travaux y seront ensuite faits grâce à l’argent récolté, améliorant ainsi les conditions de vie des blessés. Face à la raréfaction des denrées et des marchandises, l’hôpital vécut essentiellement grâce à la générosité des habitants et des commerçants du canton qui donnèrent régulièrement pendant 4 ans vivres et légumes pour les soldats blessés. L’hôpital fermera le 20 août 1919. Le matériel médical sera alors offert à l’hôpital civil de Mantes et le linge aux régions libérées.

Voir la liste des hôpitaux auxiliaires dans les Yvelines