Différences entre versions de « Les associations au service des réfugiés de Seine-et-Oise pendant la Grande Guerre (1914-1918) »

De Le Wiki de la Grande Guerre
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En Seine-et-Oise, durant la période de 1914-1918, des élans de solidarité et de générosité se manifestèrent autour de l’annonce de l’arrivée d’un nouveau type d’individu : « Le réfugié fuyant la guerre ». En 1917, ce furent plus de 400 000 femmes, hommes, et enfants qui fuyaient leurs terres envahies par les allemands pour Paris et sa banlieue. Ils vinrent en majorité du centre de l’Europe, c’est-à-dire de Belgique, d’Arménie, de Serbie, etc.
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Même si l’Etat fut pris de court par l’arrivée des réfugiés, le gouvernement promulgua rapidement une loi le 5 août 1914 relative à leur sort. D’après cette loi, l’autorité militaire (ainsi que l’autorité civile) eu le «  droit de pourvoir, par voie de réquisitions, au logement, à la nourriture, au chauffage et, en cas de maladie, au traitement des individus et à la subsistance des individus qui, ayant été évacués comme bouches inutiles par le gouverneur d’une place forte, auront déclaré se trouver sans moyens d’existence ». Cette loi brossait les principaux domaines d’intervention du Services aux réfugiés, à savoir : le logement, les indemnités, l’alimentation.
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Des associations, dites « Oeuvres de guerre », virent le jour pour jouer le rôle d’intermédiaires entre les populations de réfugiés et les Préfectures (qui géraient le Service aux réfugiés). Les questions qui se posent alors sont, quelles sont ces associations d’aide aux réfugiés et de quelles manières viennent-elles en aide aux réfugiés ? C’est à travers l’étude des associations venues en aides aux réfugiés de Seine-et-Oise que l’on s’est proposé de répondre à ces problématiques. 
  
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Dans la première partie, il sera question de montrer que des associations à la fois extérieures et appartenant à la Seine-et-Oise étaient liées dans la prise en charge des réfugiés de ce département. Dans la seconde partie, l’on expliquera le fonctionnement des associations d’aides aux réfugiés à travers le fonctionnement global des oeuvres de guerre pendant la Grande guerre. Avant cela, il faut définir ce qu’est une association venant en aide aux réfugiés.
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Le 30 mai 1916, l’Assemblée nationale promulgua une loi relative au fonctionnement des associations venant en aide aux victimes de la guerre. Les associations régies par cette loi étaient définies comme étant « toute association créée antérieurement ou à l’occasion de la guerre, ayant pour but, principal ou accessoire, de soulager les souffrances occasionnées par la guerre, et faisant appel à d’autres ressources que celles prévues par l’article 6 de la loi du 1er juillet 1901, sous quelque forme que ce soit, pour une oeuvre de guerre ». Parmi les associations visées par cette loi figurent celles venant en aide aux réfugiés.

Version du 23 septembre 2017 à 17:59

En Seine-et-Oise, durant la période de 1914-1918, des élans de solidarité et de générosité se manifestèrent autour de l’annonce de l’arrivée d’un nouveau type d’individu : « Le réfugié fuyant la guerre ». En 1917, ce furent plus de 400 000 femmes, hommes, et enfants qui fuyaient leurs terres envahies par les allemands pour Paris et sa banlieue. Ils vinrent en majorité du centre de l’Europe, c’est-à-dire de Belgique, d’Arménie, de Serbie, etc. Même si l’Etat fut pris de court par l’arrivée des réfugiés, le gouvernement promulgua rapidement une loi le 5 août 1914 relative à leur sort. D’après cette loi, l’autorité militaire (ainsi que l’autorité civile) eu le «  droit de pourvoir, par voie de réquisitions, au logement, à la nourriture, au chauffage et, en cas de maladie, au traitement des individus et à la subsistance des individus qui, ayant été évacués comme bouches inutiles par le gouverneur d’une place forte, auront déclaré se trouver sans moyens d’existence ». Cette loi brossait les principaux domaines d’intervention du Services aux réfugiés, à savoir : le logement, les indemnités, l’alimentation. Des associations, dites « Oeuvres de guerre », virent le jour pour jouer le rôle d’intermédiaires entre les populations de réfugiés et les Préfectures (qui géraient le Service aux réfugiés). Les questions qui se posent alors sont, quelles sont ces associations d’aide aux réfugiés et de quelles manières viennent-elles en aide aux réfugiés ? C’est à travers l’étude des associations venues en aides aux réfugiés de Seine-et-Oise que l’on s’est proposé de répondre à ces problématiques.

Dans la première partie, il sera question de montrer que des associations à la fois extérieures et appartenant à la Seine-et-Oise étaient liées dans la prise en charge des réfugiés de ce département. Dans la seconde partie, l’on expliquera le fonctionnement des associations d’aides aux réfugiés à travers le fonctionnement global des oeuvres de guerre pendant la Grande guerre. Avant cela, il faut définir ce qu’est une association venant en aide aux réfugiés.

Le 30 mai 1916, l’Assemblée nationale promulgua une loi relative au fonctionnement des associations venant en aide aux victimes de la guerre. Les associations régies par cette loi étaient définies comme étant « toute association créée antérieurement ou à l’occasion de la guerre, ayant pour but, principal ou accessoire, de soulager les souffrances occasionnées par la guerre, et faisant appel à d’autres ressources que celles prévues par l’article 6 de la loi du 1er juillet 1901, sous quelque forme que ce soit, pour une oeuvre de guerre ». Parmi les associations visées par cette loi figurent celles venant en aide aux réfugiés.