Les poilus du monument aux morts de Montigny-le-Bretonneux

De Le Wiki de la Grande Guerre
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Le monument aux morts de la ville de Montigny le Bretonneux a été érigé en 1922, sur un terrain offert par M.GASTALDI, situé à l"angle de la rue de l'ancienne Mairie et de l'ancienne route de Trappes. Il comporte 34 noms, ceux de 26 soldats de la "grande guerre" et de 8 soldats de la deuxième guerre mondiale. Dans cet article, nous allons nous intéresser et rendre hommage à ceux que la première guerre mondiale a privé de leur futur...

Montigny le Bretonneux était un petit village au moment de la guerre de 14 18...

Au recensement de 1911, 275 personnes y vivaient.

Dans la monographie de l'instituteur, Camille Jules HERBETTE, rédigée en 1899, on trouve une description et un récit très intéressants du village de Montigny qui était,comme beaucoup d'autres, essentiellement tourné vers l'agriculture .

Il y est fait mention de la ferme de Monsieur GILBERT, la ferme du Manet dans laquelle étaient employés, d'après le recensement de 1911, cinq des soldats inscrits sur le monument :
- Jean-Baptiste LEBRETON et Jean SAVOUREAU, tous les deux ouvriers agricoles :
- Louis BALCOP, journalier, un des deux "poilus" enterrés au cimetière de Montigny, auquel un hommage a été rendu par la commune le 11 novembre 2016 ;
- Maurice FERCHAL, qui avait 14 ans en 1911, et dont les parents étaient tous deux employés à la ferme, le père, comme charretier et sla mère comme journalière...
- et enfin Jean ROUAUD, bouvier.

Afin de mieux connaître leur cadre de vie, voici quelques extraits de cette monographie :

"... l'antique ferme du Manet de laquelle émerge la haute cheminée de la distillerie à alcool de M. GILBERT, agriculteur"... "... Monsieur GILBERT, fermier du Manet, exploitant 288 hectares de terre..." "... une distillerie à alcool est adjointe à la ferme du MANET et 14 chevaux de labour ainsi que 70 boeufs à l'engrais, ou pour la culture, sont employés dans cette exploitation agricole, une des mieux tenues et des plus prospères du département... la majeure partie des habitants valides de ce pays sont occupés aux travaux dans cette ferme..." "... La distillerie à alcool de betteraves établie à la ferme de M. GILBERT, au MANET, est la principale industrie du pays, elle occupe 10 ouvriers du mois d'octobre au mois de février..."

Voici l'histoire de ces "poilus"...

CHASLES Louis Arthur est né le 6 août 1883, à Montigny le Bretonneux. Il sera maçon.
A 31 ans, il est rappelé à l'activité (matricule 2980) lors de la mobilisation.
Il sera blessé le 7 septembre 1914 au combat de la côte 176 à BINARVILLE.
Nommé caporal le 3 février 1918 au 51ème régiment d'infanterie, il sera "tué à l'ennemi le 8 août 1918, à BRACHES, dans la SOMME".
Sa sépulture (n° 4142) se trouve dans la nécropole de MONTDIDIER, dans la SOMME.
Citation à l'OJ du régiment n°119 le 7 juin 1915 :
"Le paraquet de la tranchée ayant été rouverte par l'artillerie ennemie, l'a réparé en plein jour avec calme et sang-froid malgré la fusillade et les bombes à main que lançait l'ennemi..."
Décoration : croix de guerre avec étoile de bronze.

GAUSSON Albert Marie est né le 14 juin 1889, à Montigny le Bretonneux. Il a été jardinier et menuisier.
Rappelé à l'activité à l'âge de 25 ans en 1914 (matricule n°3628), il est caporal au 5ème régiment d'infanterie quand il disparaît au bois de la Caillette, à DOUAUMONT, dans la MEUSE, le 1er juin 1916. Il sera déclaré décédé ce même jour par jugement déclaratif du tribunal de VERSAILLES le 11 février 1919.

SAVOUREAU Jean-Marie est né le 30 janvier 1882 à VAY ( LOIRE INFERIEURE = LOIRE ATLANTIQUE). Il est ouvrier agricole à la ferme du MANET.
Marié le 27 décembre 1913 avec ROLLAND Lucie Anne Marie, à Montigny le Bretonneux, il va être rappelé à l'activité en 1914 (matricule 913).Il sera tué à l'ennemi le 21 février 1915, au MESNIL LES HURLUS, dans la MARNE.