Monument aux Morts de Saint-Nom-la-Bretèche

De Le Wiki de la Grande Guerre

Un projet précoce

Dès le 1er avril 1917, Émile Deyfus, maire de Saint-Nom-la-Bretèche, réunit en séance extraordinaire le Conseil municipal “pour avoir son avis sur un projet de monument commémoratif aux enfants de la commune morts pour la France[1].

Le monument à son emplacement initial[2]

Le projet sera confié à “Monsieur Capellaro, statuaire, prix de Rome[1]. Paul-Gabriel Capellaro a été pensionnaire de la Villa Médicis du 30 janvier 1887 au 31 décembre 1890.

Le monument consisterait en “un bas-relief avec figure et motifs décoratifs ; il serait encastré dans le mur extérieur du presbytère, sur la façade est, à l'intersection des routes de Versailles et de Saint-Germain””[1] (actuellement, rue Charles de Gaulle et avenue des Platanes).

Les finances communales ne seraient pas engagées dans la dépense, car le Maire, connaissant les sentiments de ses concitoyens, a tout lieu de penser que les fonds nécessaires seront fournis par l’abandon au profit de cette œuvre de la plus grande partie, si ce n’est la totalité, des sommes dues aux habitants qui ont cantonné la troupe en 1914-1915””[1]. Une loi du 25 octobre 1919 a, par la suite, établi “le principe d’une subvention aux communes qui envisagent d’honorer le souvenir de leurs disparus””[1].

Une maquette en plâtre est alors soumise à l’approbation du Conseil. Elle restera au moins jusqu’en novembre 1920 dans le couloir de l’ancienne mairie route de Versailles. Nous ne savons pas ce qu’elle est devenue depuis.

À la date de cette décision, 24 hommes de Saint-Nom-la-Bretèche sont déjà tombés au combat.

Le 17 novembre 1918, monsieur Dreyfus “a l’honneur et la grande joie de témoigner la reconnaissance du Conseil municipal et des habitants de la commune à tous ceux qui nous ont donné la Victoire””[1].

La commune a été très éprouvée par des pertes cruelles ; elle a tenu à perpétuer le souvenir de ses enfants morts pour la Patrie en élevant à leur mémoire un monument qui sera inauguré dès la signature de la Paix””[1].

Le monument est inauguré le 3 août 1919 avec seulement 25 noms.

Le monument à son deuxième emplacement[2]

Mais le monument doit être déplacé

En 1927, pour aménager la route de Versailles à Maule et la voie ferrée du tramway à vapeur Versailles-Maule, le monument est transféré, une première fois, sur le nouveau mur du jardin du presbytère.

Des trophées de guerre - 4 obus(*) - sont ajoutés au pied du monument. Puis en 1929, deux plaques comportant les noms de 13 autres hommes sont commandées à Monsieur Guyard, marbrier à Chavenay.

(*) La Municipalité n’y a pas placé les canons proposés par le Ministère de la Guerre.

Le monument Place du Souvenir (photo de 2002)[3]

Nouveau transfert...

En 1989, le monument est à nouveau transféré jusqu’à son emplacement actuel, Place du Souvenir, à l’entrée du cimetière.

Les anciennes plaques qui n’ont pu être récupérées sont remplacées à l’identique.

On y ajoute les noms des soldats et des civils victimes de la guerre 1939-1945.








Le monument avec plaques complétées en 2007[3]


... Puis nouvelles plaques latérales

En 2007, de nouvelles plaques remplacent les anciennes afin de mise à jour et de rectifications.

Ces modifications résultent des recherches effectuées aux Archives communales de Saint-Nom-la-Bretèche, aux Archives des Anciens Combattants, à celles du Souvenir Français et sur le site Internet “SGA Mémoire des Hommes”, du Ministère de la Défense.









Plaque en Mairie[3]

Deux plaques en mairie et à l’église

Deux plaques commémoratives, dont la réalisation est décidée en novembre 1920, et dont le financement est assuré par souscription publique, sont également apposées l’une à la mairie et l’autre à l’église.

Comme pour le Monument aux Morts, ces plaques comportent, non seulement les noms des soldats domiciliés à Saint-Nom-la-Bretêche, mais également ceux dont les familles (ascendants, descendants, conjoints) sont domiciliées dans la Commune.

La plaque apposée dans l’escalier de la mairie actuelle, a été déplacée de l'ancienne mairie rue Charles De Gaulle à la rue de La Fontaine des Vaux.


Carton avec noms manuscrits[4]


Y a-t-il eu un autre projet ?

Le monument que nous connaissons n’a peut-être pas été le seul projet élaboré, comme en témoigne ce carton que nous avons retrouvé aux Archives communales représentant le haut-relief Le Départ des volontaires de 1792 (dit La Marseillaise), par François Rude.

Les dates imprimées (1914 - 1916), témoignent de la naissance précoce de l’idée d’ériger des monuments commémoratifs célébrant, non plus les Armées comme avant la Grande Guerre, mais personnalisant l’hommage aux soldats disparus.

Dès lors, les combattants ne seront plus anonymes et leur sacrifice sera rappelé sur les quelque 30 000 monuments érigés en France malgré les difficultés de la reconstruction.










Références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Délibérations du Conseil municipal - Archives communales de Saint-Nom-la-Bretèche.
  2. 2,0 et 2,1 Collection particulière
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Photo Les Amis de Saint Nom la Bretêche
  4. AC Saint-Nom-la-Bretèche



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Bachmann (discussion) 9 juillet 2015 à 17:11 (CEST) Les Amis de Saint Nom la Bretêche