Différences entre versions de « Restrictions »

De Le Wiki de la Grande Guerre
 
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A l’heure où la guerre éclate, plusieurs millions de français sont mobilisés pour monter au front. Hors, la guerre touche aussi l’arrière, dont la population non mobilisée doit s’organiser. Impact direct des bouleversements agricole et militaire, des mesures de restrictions sont mises en place dans les villes et les campagnes afin que l’armée dispose de toutes les ressources nécessaires à la poursuite de la guerre. Ainsi en Seine-et-Oise, l’on interdit ou réduit tous les dispositifs liés à l’utilisation de matières premières : l’éclairage au gaz et pétrole est réduit, la fabrication de pâtisseries nécessitant l’usage de farine, lait, œufs et autres denrées est interdite certains jours de la semaine. Le gouvernement promulgue également un changement d’heure exceptionnel afin d’économiser du pétrole et du charbon, alors sources de lumière artificielle. En corrélation avec le changement d’heure, l’établissement d’un couvre-feu permet, outre de se dissimuler les populations et bâtiments des armées allemandes, de réduire l’éclairage des foyers et de faire ainsi des économies1.

Le pain est rationné à partir de 1915 et ce, jusqu’en 1919. Le pain est durant la guerre la base de l’alimentation en France, sa distribution étant restreinte, les conditions deviennent difficiles à l’arrière. En 1916, les pénuries et restrictions sont telles que du marché noir commence à se développer, non seulement en Seine-et-Oise mais également sur tout le territoire français. Des tickets de rationnement sont instaurés au niveau national à partir de 1917 selon l’âge, la catégorie sociale, la situation familiale des populations ; outre le pain, ils concernent le sucre ou encore la viande. Ce sont également l’essence et le pétrole qui sont rationnés vers la fin de la guerre. Denrée non vitale, seul le tabac n’est pas rationné même si les autorités encouragent son économie à l’arrière2. Après la guerre, les restrictions sont progressivement levées, le rationnement sur le sucre est le dernier arrêté en 1921.

Pendant la Grande Guerre, la population française voit ainsi réduire sa consommation de denrées alimentaires (sucre, farine, pain) et matérielles (gaz, pétrole…). La vie à l’arrière, à travers des restrictions et du rationnement, participe donc indirectement à l’effort de guerre et aux combats menés aux fronts.

Sources :

Bibliographie :

Catalogue d’exposition du Service éducatif et culturel des Archives départementales des Yvelines, Les Français et la guerre, 1914-1918, Conseil général des Yvelines, 2008.

Références :

1 Archives départementales des Yvelines, 103J. 2 « Guerres, crises économiques et monnaies », site du généalogiste Philippe Nithart http://www.nithart.com/fr14-18.htm


Voir aussi:

L’arrière dans les Yvelines Affiches de propagande

Indexation : Seine-et-Oise / Rationnement / Vie à l’arrière


Iconographie : 103J sup 37 (économie du tabac), 103J 25 (changement de l’heure), 103J 25 sup 28 (réduction de l’éclairage), 103J 6 (fermeture des pâtisseries)

103J25 (affiche poule de guerre) + 103J 28_2 (devant d’un carnet de sucre) + 103J 25 sup 8 (affiche encourageant les français à l’économie) + 103J 28_1 (carte de pain) Télécharger cet article au format PDF